Great Ocean Raod
Cela fait deux mois exactement que je tourne autour de ces totems : la City. Rassemblement de Buildings, centre économique et décisionnel de l'état du Victoria, ces tours sont plus imposantes les unes que les autres. Véritable repère spatial, elles ont étouffée les clochés encore présents dans la grande capitale.
Cette danse urbaine, que j'apprécie tant, je l'ai laisse sur le banc pendant deux jours et je suis parti a la recherche d'autres espaces, d'autres repères.
Je me suis donc lancer dans un mini road trip de 2 jours avec un Français, Olivier, et un Belge, Laurent, pour découvrir la Great Ocean Road. Installes dans le Panzer d'Olivier, nous prenons la route vers le sud Ouest pour retrouver cette magnifique cote. Notre guide préfère nous la décrit comme une des plus belle route côtière du monde, le ton est donne.
On se lance vers Torquay, petite ville ou la culture surf est plus que omnipresente. De veritables supermarches du surf peuplent la ville. Les grands noms sont tous présents et se tirent la bourre sur la même avenue ; on trouve Rip Curl, Roxy, Element, Blunt, Gotcha, Billabong... de la planche, des lunettes, de la crème solaire, manque plus que les vagues.
A cote de Torquay nous admirons un super plage, Bells Beach, endroit connu pour ses vagues et parce quelle a servi pour le tournage d'un célèbre film de Surf avec Patrick Swayze dont le nom m'échappe lorsque je vous écris ces lignes.
Rapidement nous quittons Bells Beach pour rencontrer Lorne, ville branchee ou magasins et Fish and Chips décorent le front de mer. Personnellement, je ne trouve pas de grand charme aux villes qui jalonnent notre route, la nature reste le must de ce perriple.
La Great Ocean Road nous offre son paysage caractéristique lorsque nous passons Lorne. Végétation plus sèche, les gum three perdent leur écorces, leurs feuillages fous font des boucles dans tous les sens. La route serpente de plus en plus, nous sommes immerges totalement. Le temps est splendide, pas un nuages dans le ciel, rien que du bleu a perte de vue. La mer est sublime ; en eau peu profonde elle s'éclaircit très nettement vers un turquoise magique, comme pour nous attirer vers ses mystères et ses histoires de vaisseaux Anglais échoués. La cote est faite de rochers, une dentelle merveilleuse et dangereuse a la fois.
Nous arrivons a Appolo Bay sous une chaleur intense. Par rapport a Lorne, cette ville reste plus discrète, une ville ou la pêche reste encore une activité importante. Plus jolie et plus vraie Appolo Bay ne rayonne pourtant pas comme certains de nos bijoux maritimes Francais (architecture...). Il faut avouer que la plage et la mer (Ocean Indien) font tout de même de ces endroits des escales de charmes et de tranquillité. Nous ne résistons pas plus longtemps, nous avons besoin d'une bonne baignade. L'eau glacée nous fige, mais nous gardons le cap et profitons de ce bain dans l'Ocean Indien (moment ou je me rend compte de la chance de pouvoir me baigner dans un Ocean exotique et charge de significations).
En quittant Appolo Bay nous je découvre, avec mon équipage, une nouvelle nature, plus verte, plus vallonnée, plus rurale. Les vaches et les moutons ne regardent pas les trains (peut être les voitures) mais plutôt une mer idylique. Ce contraste me ravie, m'enchante me transporte. Olivier et Laurent me disent que cela ressemble a la Nouvelle Zelande... a noter pour plus tard.
Enfin nous arrivons vers un des plus beau endroit de la Great Ocean
Road, une partie ou la cote et faite de falaises, de petite criques
sauvages, de minis gorges. La mer et le vent creusent lentement ce
paysage, s'amusant a construire trous, arches et monolithes.
Les 12 Apôtres reste l'endroit le plus spectaculaire. L'érosion se
faisant, des monolithes de roches se dressent dans l'eau tels des
géants marins. Ils appartenaient a la falaise, la mer et le vent
veulent jalousement les arracher a leurs terres.
Nous passons la nuit dans une ville nous loin de cet endroit impressionnant, Port Campbell. Ambiance pizza et Camping avec mes joyeux lurons, on garde nos forces pour recevoir une sacrée claque et une véritable leçon de nature pour le lendemain. Après avoir vu les 12 Apostoles, je voulais absolument me confronter a ces masses depuis la plage. Nous décidons donc de voir les autres spots aux alentours, London bridge, The arch... et nous rejoignons, pour une dernière rencontre, les religieux.
Pour ce deuxième jour de virée le temps est encore parfait. Il nous gâte avec du vent, juste assez pour créer de sacrées vagues sur le littoral, bon pour le surf. La plage est folle. L'eau encore plus transparente.
Le soleil tape fort, je marche enfin sur le sable chaud caressé par les vagues.... (premier message du blog).
Je m'approche de ces monolithes. Je suis pris en sandwich par la
falaises et par ces totems marins. La nature me montre un de ces
visages, un genre de paradis sur terre. Je pense que c'est la plus
belle plage que j'ai pu voir jusqu'à présent : brute, naturelle,
confinée, dangereuse. Elle m'a hypnotisée.
Je ne voulais plus partir. J'ai pris pas mal de cliches, pas assez a mon
goût. Trop peu de temps pour tout voir, les détails et les lumières
changeantes. Je me garde un futur couche de soleil pour un autre trip.
Olivier me dit que notre vraie nature se trouve sur la route, je cède,
nous partons.
Voyage rapide, mais bon pour un retour aux sources. Rencontre avec la nature Australienne loin de la ville, de ses senteurs de grillades et de saucisses, pour tourner autours d'autres totems.
Les photos arrivent très vite ; quoi de plus bon que d'attendre un nouveau cadeau après Noël.